L'ORGUE AEOLIAN

L'orgue Aéolian
 L’ORGUE PHILHARMONIQUE AUTOMATIQUE AEOLIAN

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L'orgue philharmonique à jeu automatique par rouleaux de papier perforé est un important orgue à tuyaux construit en 1910 par la Compagnie américaine AEOLIAN qui possédait une succursale en Angleterre. Cette firme réputée fournissait des orgues de résidence aux familles fortunées du monde entier.

L'instrument est installé en 1914 dans l'hôtel particulier de Davison - Ancien directeur chez Kodak - au 32 Holland Park à Londres. Sa façade qui ne le quittera plus a été réalisée en noyer d'Ancône (Italie).

En 1922, George Davison rachète une grande construction entreprise par Léopold II, Roi de Belgique au Cap d'Antibes. La résidence est aménagée avec une salle de musique et l'orgue y est transféré en 1923. La belle propriété alors dénommée "Le Château des Enfants" abrite la famille Davison, des enfants adoptés, de jeunes musiciens et l'école de danses de Margaret Morris.

George Davison meurt en 1930. La demeure reste habitée par la famille jusqu'en 1955, puis sera transformée en Hôtel, appelé "Résidence du Cap".

A la fin des années 1960, l'hôtel étant réaménagé, sa transformation promet l'orgue à une destruction prochaine quand Marc Fournier le sauve de justesse. Soigneusement déposé et entreposé, cet instrument suscitera dès 1988 le vif intérêt du Musée de la Musique Mécanique. Avec l'aide du Ministère de la Culture et du Conseil Général de la Haute - Savoie, l'Association de la Musique Mécanique s'en rend acquéreur (300 000 frs) pour le restaurer et l'installer dans l’Eglise des Gets.

Compte tenu de son "intérêt public au point de vue de l'histoire de la musique et de l'évolution de la facture instrumentale" l'orgue est classé parmi les monuments historiques par arrêté du Ministre de la Culture du 28 novembre 1989. Le programme des travaux est approuvé par la Commission supérieure des monuments historiques le 9 mars 1990. La restauration de l'orgue commence au début de l'année 1991 et se terminera en juillet 1994. La dimension et la complexité de l'instrument exigeront en effet plus de 10 000 heures de travail par des spécialistes hautement qualifiés. L'ampleur de la tâche a conduit à répartir le travail entre :
- la Manufacture de Limonaire Fournier à Vienne (Isère)
- l'atelier de restauration de Musique Mécanique, Anthony Chaberlot à Nans sur St Anne (Doubs)
- le facteur d'orgues Xavier Silbermann à Thonon les bains (Haute - Savoie).

La conduite de l'opération a été suivie par Éric Brottier, Technicien Conseil pour le Ministère de la Culture. Tandis que la maîtrise d'ouvrage a été assurée directement par l'Association de la Musique Mécanique des Gets.

 

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